Sablage : matériels, consommables, et techniques.
Quelle différence entre le sablage et l’aérogommage ?
Les deux thèmes sont souvent employés l’un pour l’autre, alors qu’ils recouvrent des réalités différentes.
Le sablage est destiné à décaper, ce qui demande une certaine puissance. On utilisera donc une sableuse à haute pression.
L’aérogommage est simplement destinée à nettoyer et préserver la surface traitée. Il s’agira alors de sablage à basse pression.
À quoi correspondent les différents types de sableuse ?
Dans le commerce, on trouve des sableuses à dépression, et à pression !
Sans trop entrer dans les détails techniques, la sableuse à dépression est plutôt destinée à de petits décapages ponctuels. Elle fonctionne avec un faible débit d’air, de 250 litres par minute environ. Il est donc possible de la raccorder avec un petit compresseur. La sableuse a pression, elle, est destinée à un usage beaucoup plus important et fréquent. Le débit d’air de 3000 litres par minute environ demande un compresseur puissant.
Pour être complets, on notera aussi la cabine de sablage, destiné à décaper ou nettoyer des petites pièces en intérieur, grâce au principe de la « boîte à manches ».
Les granulats.
Les granulats, c’est ce que l’on projette sur la pièce à décaper. Il existe de très nombreux granulats abrasifs, de différentes matières et formes. Les trois principales familles de granulats la grenaille métallique, le sable de corindon, et le sable de verre.
La première a un très fort pouvoir abrasif, et sera choisi pour des pièces de grande dureté. Non recyclable, elle est le traitement mécanique de surface d’objets métalliques principalement.
Le sable de corindon a également un excellent pouvoir abrasif. Il est intéressant pour décaper le bois dans la mesure où il enlève les rugosités. Il est recyclable.
Enfin, le sable de verre, qui s’utilise à faible pression, est idéal pour l’aérogommage.
Choix des granulats selon les caractéristiques et les bois.
Voyons d’abord la notion de vallée. Quand une particule abrasive frappe une surface, elle la déforme, obligatoirement, et crée une « vallée » au point d’impact avec, autour, ce que l’on nommera des « pics ». Attention, nous sommes là, bien entendu, à l’échelle du micron ! Le revêtement choisi ensuite, peinture, etc.… devra donc combler les vallées et couvrir les pics, sous peine de mauvaise adhérence dans le temps.
Les caractéristiques d’un granulat sont la taille, la forme, la dureté, et la densité. Et ce sont ces caractéristiques qui sont à prendre en considération selon que l’on va travailler un bois dur, ou plus tendre. Dans l’ordre, les bois durs sont l’érable, le noyer, le chêne ou le teck. Dans l’ordre également, les bois moins durs sont le boulot, le châtaignier, le sapin, l’épicéa.
La bonne distance.
Observez bien, au fur et à mesure de votre travail, le résultat obtenu. En effet, plus vous approchez la buse du bois, et plus l’impact des granulats est fort, sur une zone de petit diamètre. Si vous reculez votre main et vous éloignez du bois, la force d’impact va diminuer, mais la zone va agrandir. Attention, donc, à avoir le geste maîtrisé, le poignet souple, et l’œil ouvert (même s’il est protégé, ce qui est préférable !)
Les précautions à prendre.
Nous venons de le voir, le sablage consiste à projeter violemment des abrasifs. Et, bien entendu, compte tenu du très faible poids de chaque grain, tout cela s’envole en un joli nuage de poussière, puis retombe au sol.
Ceci entraîne deux types de précautions. Pour ne pas respirer ces abrasifs, il est impératif de mettre à masque, et, mieux encore, un casque de sablage qui protège également les yeux. Et puis, pour ne pas se retrouver avec de la poussière partout, il est utile de disposer un film plastique que l’on pourra ensuite replier et jeter, si l’on est en intérieur. À noter que de nombreux abrasifs étant récupérables, il est intéressant de prévoir à l’avance comment l’on va s’y prendre !
Faire son sablage soi-même ?
Comme on vient de le voir dans ce petit exposé des principes généraux du sablage, c’est à la fois quelque chose de beaucoup plus complexe qu’on l’imagine (choix du matériel, choix des agrégats selon support à traiter, etc.), et aussi assez lourd en investissement de départ. Tout ceci n’est donc envisageable que si vous pensez avoir de nombreux meubles à traiter, ce qui est quand même assez rare.
En dehors de cela, il vous reste, soit à vous adresser à un professionnel (il y en a un que je connais très bien !), soit à vous munir de « papier de verre », de patience, et d’huile de coude, selon l’expression consacrée !
les opérations de sablage sont l’une des étapes du travail que j’effectue pour relooker un meuble. Vous pouvez voir là ceux qui sont actuellement en vente. Et, n’oubliez pas, vous pouvez aussi me confier les vôtres !
La boutique du site…
La « boutique » du site évolue très souvent (heureusement !). Des meubles relookés, vendus, en sortent, et des meubles relookés, nouveaux, y entrent. Buffets, bibliothèques, bureaux, chevets, chiffonniers, commodes, coiffeuses, maies, tables, entament leur nouvelle vie… jetez y un coup d’œil fréquemment, pour risquer le coup de cœur !
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