Marqueterie
Marqueterie : une idée reçue…
Quand on pense marqueterie, on pense motifs sur bois, motifs géométriques, fleurs, animaux ou paysages… mais c’est ce que l’on appelle une idée reçue ! En effet, on oublie qu’il existe deux autres grandes familles dans l’univers de la marqueterie : la marqueterie sur pierre, et la marqueterie sur métal. Allons les visiter un peu, avant que d’aller voir la marqueterie sur bois, son histoire, ses techniques, et des exemples de réalisations…
Marqueterie sur pierre
La “pietra dura” existe depuis la plus haute antiquité ! On en trouve des applications dans certains temples égyptiens, et les riches villas romaines, de même que les temples, présentaient fréquemment de grands motifs décoratifs muraux, allégoriques ou figuratifs, réalisés avec de petits morceaux de pierres de couleur assemblés.
Si vous voulez aller plus loin sur ce sujet, je vous indique l’existence d’un gros livre de 2005, que l’on ne trouve plus que d’occasion : « la Marqueterie des pierres dures » de Annamaria Giusti
Marqueterie sur métal
C’est une toute autre technique, qui consiste à incruster un filet d’or, d’argent, ou de cuivre pour former un décor sur un autre métal. Cette forme particulière de marqueterie très utilisée du temps des premières civilisations méditerranéennes, sur des blasons, des armures, des armes porte aussi le nom de damasquinage. Voici, par exemple, une armure richement damasquinée
Sur ce sujet également, si vous souhaitez en savoir plus, je vous conseille cette page Wikipédia qui vous donnera des détails sur la technique, les réalisations, etc.…
Marqueterie sur bois
La marqueterie sur bois, “intarsia”, remonte elle aussi à très loin, puisqu’elle a contribué à la décoration de sarcophages égyptiens, par exemple !
En France, on la trouve aussi en des périodes reculées, puisque, par exemple, au Moyen Âge, cette technique a été utilisée dans les monastères, entre autres, pour décorer des autels, des chaires…
Mais l’acheteur de la marqueterie, en France, ce sont les XVIIe siècle et XVIIIe siècle, avec, par exemple, l’ébéniste André-Charles Boulle, véritable symbole du raffinement, de l’élégance, de la cour de Louis XIV.
Et comment ne pas citer Jean- Henri Riesner, ébéniste de Louis XV ayant reçu le titre de « maître ébéniste » en 1767, connu pour ses meubles à mécanismes, et pour l’extrême finesse, la grande délicatesse, de ses marqueteries, ses commode, par exemple, présentant un grand motif central, dont voici un exemple :
Les techniques…
La marqueterie se réalise selon deux techniques principales.
Il s’agit toujours de découpe et d’assemblage de morceaux de bois pour créer des motifs.
La première façon de faire, le placage, consiste à découper puis coller de minces tranches de bois, généralement de teintes différentes, afin de créer un motif.
La seconde façon de faire passe par la découpe de formes dans des blocs de bois massif qui, après assemblage, vont également former le motif voulu. C’est la marqueterie « intarsia ». Il arrive que les deux techniques soient utilisées ensemble, pour élaborer des motifs présentant des éléments de taille très différentes.
Les motifs, quant à eux, varient selon les époques,mais n’ont comme limite que la créativité des concepteurs : motifs géométriques, damiers, étoiles, motifs floraux, paysages, animaux, scènes de chasse ou de la vie quotidienne…
Alors… cela vous tente ? Vous avez toujours rêvé de réussir, vous aussi, à créer ces superbes décorations ? Histoire de vous permettre de vérifier la solidité de votre vocation, je vous ai déniché la chaîne YouTube d’un Monsieur qui a mis en ligne 26 vidéos de formation, pour découvrir pas à pas !
Meubles relookés…
Bien entendu, il arrive que l’on me confie à relooker des meubles présentant des motifs marquetés.
Voici, par exemple, une commode au plateau travaillé, en « avant/après » :
Un autre exemple ? Voici une paire de chevets…
Alors, évidemment, il s’agit d’avoir la main douce, et le sablage délicat ! Mais, ce qui est intéressant, c’est que l’on réussit quand même à retrouver les teintes d’origine, et à faire réapparaître les motifs…
Voici, par exemple, un tiroir d’une table de chevet, avant, et après…
et voici le résultat final, la délicatesse du travail des tiroirs étant doucement soulignée de gris tendre !
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